Sept jours de Road trip entre désert et montagne eneigées. les grandes gagnantes de notre jeu-concours de Noel, reviennent sur leurs experience de voyage d’une semaine en Joannie ! Elles nous embarquent avec elles dans leurs voyage ! 

 » Mercredi 26 janvier, en plein hiver et surtout en hors saison, c’est le grand jour ! On remplit la voiture de nos affaires, et nous voilà en route, direction Toulouse pour enfin rencontrer la belle Joannie. Les mains moites, la respiration courte, le stress du premier rendez-vous nous prend, on espère qu’on lui plaira autant qu’elle nous fascine déjà.

Après 5h de route, (ah oui, on a oublié de vous dire qu’on venait de Lyon, et Lyon – Toulouse c’est déjà toute une expédition) nous voilà arrivées.

On rencontre d’abord Elodie, qui nous fait un room tour plus que complet. Fun fact : Joannie fait le double de la hauteur de la voiture de Pauline ! Autant vous dire qu’on espère ne pas transformer Joannie en décapotable. Pour l’hiver, ce n’est pas le plus adapté. Belle hauteur sous plafond, lit presque Queen size, salle de bain entièrement équipée bénéficiant d’une vue sur-mesure, cuisine au gaz et chauffage performant … en bref, Joannie c’est vraiment le Van avec tout le confort d’une maison. La rencontre est faite, c’est parti pour l’aventure et la liberté.

Objectif : rejoindre le désert des Bardenas. Pour cela, nous avions 2 solutions : rejoindre la côte Basque par l’autoroute, puis traverser le nord de l’Espagne direction le désert, ou traverser les Hautes Pyrénées avant de rejoindre le désert par la région de Huesca. C’est cette solution que nous avons choisie, l’envie de découvrir les Pyrénées était bien trop forte (en tant que lyonnaises, les Alpes sont notre jardin).

Première nuit au lac de Payolle. Petit lac à 2h de Toulouse avec vue sur le Pic du Midi. Magnifique spot, au calme, loin de l’agitation. Il existe 2 aires de camping-cars à cet endroit. Une payante avec tous les services nécessaires et une gratuite. On s’est bien évidemment garées sur : aucune des deux. Les abords du lac étaient déserts, on s’est trompées parce qu’on n’est pas douées, et on a passé la nuit sur le parking de jour (à éviter en haute saison…).

La nuit a été fraîche, -9 degrés à l’extérieur et le chauffage de Joannie n’a pas compris ce qu’il se passait ! Panique pour Pauline qui sent le froid s’engouffrer à l’intérieur, pas de raison de s’inquiéter pour Roxane. Bon, vous l’aurez deviné, on a dormi en tenue de ski. Peut-être était-ce le karma de s’être garées au seul endroit où nous n’avions pas le droit. Dans tous les cas, il est 22h en pleine semaine, et pourtant Elodie et Benoît sont au taquet pour nous aider.

 

Le lendemain matin, un changement de programme s’impose pour ne pas se transformer en Mister Freeze. Direction Pau pour changer le capteur de température. Elodie et Benoit nous ont été d’une grande aide, ils ont pris les choses en mains, ont allumé un cierge, et en quelques heures le problème était résolu ! C’est ça aussi la Vanlife, accepter de changer de programme, d’itinéraires, en fonction des aléas. On était venues chercher de l’aventure et surtout, on voulait sortir de notre quotidien, c’était chose faite !

Nous voilà enfin en route pour les Bardenas ! Après quelques heures de route à travers le pays Basque (on ne s’y arrête pas, on comprend rapidement que les Vans aussi imposants que Joannie ne sont pas les bienvenus) nous arrivons à Arguedas, un petit village agricole aux portes du désert. L’ambiance est perturbante, on se croirait dans un Western. Le village est à la fois très mignon, un peu désert, et surtout entouré de cultures à perte de vue qui dégagent une odeur particulière. Quand on pense aux cultures de fruits et de légumes, on pense souvent au Sud de l’Espagne. Pourtant, en sillonnant les routes jusqu’au désert des Bardenas, on découvre une Espagne très pauvre, avec une économie principalement agricole, et des cultures intensives qui désertifient peu à peu à la région. Des grands groupes industriels et des villages de travailleurs.

On trouve ça étonnant, parce qu’en cherchant des informations sur les Bardenas, en lisant des articles de blogueurs ayant sillonné la région, on remarque que personne n’y fait référence.

Le charme de ce village est indéniable, on regrette d’être arrivées à la tombée de la nuit et de ne pas avoir pris le temps de faire des photos pour retranscrire l’âme de ce lieu. Mais pour nous, voir ces aspects bruts, déroutants, et surtout en parler, c’est important. Parce qu’on reste persuadées que voyager, ce n’est pas découvrir Disneyland avec des yeux d’enfants.

C’est aussi essayer de comprendre une culture, un pays, sa géographie, sa sociologie.

Le fait de vivre ce voyage en hors saison participe peut-être à nous faire voir les choses différemment, avec très peu de touristes. Et c’est exactement ce qu’on recherchait.

Un spot pour les aventuriers est disponible juste au-dessus de ces grottes. La route est plus accessible avec un 4×4 qu’avec Joannie, mais la vue est magnifique et pour le coup, vous serez seuls au monde. Bon, nous en faisant des photos à cet endroit, on a assisté à une scène plutôt bizarre : une voiture passe assez vite avec un petit chien qui lui cours après sur des kilomètres. Une manière différente de promener son chien peut être, on préfère ne pas trop réfléchir et on redescend retrouver une aire de camping-car. Plus accessible, à la sortie du village et sous des grottes troglodytes, la vue est déroutante mais tellement dépaysant. On s’y installe pour admirer les étoiles.

Vendredi 28 janvier, il fait un temps magnifique, direction le désert !

Situé à 5h de Toulouse, ce désert de 40 000 hectares nous rappelle vite l’Ouest Américain. Le désert des Bardenas est composé de 4 parties, dont la plus connue et la plus dépaysant est la « Blanca Baja ». Une boucle d’une trentaine de km permet de faire le tour de ce parc, en contournant la base militaire située au milieu du désert. On prend la route dès l’ouverture du parc, et en semaine, on est complètement seules au milieu de la réserve naturelle. Quel kiff !

On décide de passer toute notre journée à découvrir cette partie. Notre unique but de la journée, c’est de profiter. On est adepte du Slow Travel, alors on prend le temps. Le temps de découvrir, de cuisiner, de recharger nos batteries et celles de Joannie avec une bonne dose de soleil, de boire un café (important le café en roadtrip), de se retrouver avec nous-mêmes, et de contempler le paysage.

 

 

Le parc est magnifique, particulièrement aride, des formations rocheuses et falaises impressionnantes se dressent devant nous. La pluie (qui se faire rare mais violente) et le vent accentuent leur érosion. De nombreux panneaux interdisent leur escalade, et certaines parties du parc sont interdites à différentes périodes de l’année pour laisser le temps à la biodiversité de se régénérer.

Un de nos souvenirs préférés dans la Blanca Baja, c’est notre arrêt face au Castildetierra, magnifique cheminée que les touristes prennent en photo à chaque passage, où nous avons pris le temps de cuisiner des pâtes aux légumes et au chorizo ibérique. On ne sait pas trop si c’est les talents culinaires de Pauline, la vue incroyable, ou le fait de manger au soleil en pull qui a rendu ce déjeuner inoubliable. Bon c’est aussi grâce à Joannie et sa cuisine ouverte. Top chef n’a qu’à bien se tenir !

Nous nous dirigeons ensuite un petit peu plus loin vers le point de vue de Cabezo de las Cortinillas. Nous laissons Joannie au pied de ce magnifique plateau, et nous décidons de grimper au sommet afin d’avoir une vue panoramique du désert. Après quelques marches accidentées, absentes par endroit, nous voilà au sommet ! La vue est tellement magique qu’on oublie les bourrasques de vent, on se retrouve seules avec le silence et le désert à perte de vue. Encore une fois, c’est l’avantage de l’hiver et du hors saison. On a une passion pour le fait de s’asseoir au bord des falaises et de sentir le vide sous pieds, du coup on est au paradis.

Après un petit couché de soleil avant la fermeture du parc (le parc est ouvert de 8h du matin à une heure avant la tombée de la nuit, donc 17h à cette période) nous décidons de passer la nuit dans une fabrique d’huile d’olive. Le domaine Artajo se situe à une vingtaine de km au sud du désert des Bardenas (vous pouvez retrouver ce spot sur l’application Park4night). A l’entrée du domaine, autour d’un petit étang, se trouvent 15 places de camping-cars où passer la nuit au milieu des oliviers. Le petit bonus, au réveil vous pourrez assister à une visite du domaine ainsi qu’à une dégustation d’huiles d’olives (Elodie et Benoit vous en dirons des nouvelles).

Samedi matin, on salue le seul camping-car qui se trouve dans le domaine, et reprenons la route en direction des Pyrénées et surtout du Lac d’Oô (grandes amoureuses de la montagne, elle nous manquait déjà). La route qui relie Huesca à la frontière française nous fait passer par des paysages magnifiques, tellement différents les uns des autres, dans la montagne, au bord de rivières et de villages abandonnés où la nature a repris ces droits. On apprécie beaucoup plus cette route, que l’autoroute qui passe par la côte Basque.

Arrivées à 2km du lac d’Oô où se trouve notre spot pour la nuit, et après 5h de route, nous avons la belle surprise de constater que des éboulements ont recouvert la route qui permet l’accès au lac … Changement de programme : nous rebroussons chemin en direction du Lac de Payolle à 1h de route pour y passer encore une fois la nuit. Après 6h de route, le repos n’était pas de refus.

Dimanche : Après toutes ces péripéties et des centaines de kilomètres au compteur, Joannie a besoin d’un peu de repos (nous aussi). On profite de la journée pour faire la balade autour du lac de Payolle. On marche un peu, on drone et surtout, on est surprises du monde présent. On découvre un endroit bien différent de celui qu’on avait laissé quelques jours plus tôt. C’est le week-end, les randonneurs et familles sont au rendez-vous, les bars et restaurants sont ouverts, le lieu revit.

 

Après une belle petite randonnée (et un bel apéro, c’est important), direction la Mongie. Une quarantaine de minutes plus tard, nous voilà arrivées. Après ces quelques jours loin de l’agitation, on est plongées au cœur de la station pleine de skieurs. C’est dimanche, il y a pas mal de neige et plusieurs routes sont barrées. On avait initialement prévu de dormir dans un spot loin de la foule, mais seul un parking 24/24 est accessible. Ce n’est pas le moment le plus dépaysant, on est entourées de nombreuses voitures, mais la vue sur la montagne et les pistes de ski nous font tout oublier.

 

Le lundi, c’est notre dernière journée qui commence, et comment mieux terminer cette semaine qu’en chaussant les skis ?! Les paysages sont à couper le souffle. Même si on avoue que le matin on ne voyait même pas le bout de nos skis (donc imaginez le Pic du Midi), le soleil finit par percer et on s’accorde même une petite pause pour déjeuner dans le Van. On apprécie d’être en bas des pistes, à l’abri du froid.

Après une belle journée, nous cherchons un dernier spot où dormir avant le retour à Toulouse le lendemain. Malheureusement, nous ne trouvons aucun endroit où dormir à proximité et sommes obligées de redescendre dans la vallée. A cette altitude, de nombreuses routes sont fermées. Après quelques essais, nous décidons de retourner (jamais 2 sans 3) au Lac de Payolle. Ce soir-là, nous sommes seules au bord du lac. Que demander de plus pour une dernière soirée déconnectée de la réalité ?

Mardi 1er février, l’heure du grand retour a sonné. Au réveil nous avons la surprise de constater que la neige est tombée pendant la nuit !  Nous prenons un dernier instant pour capturer le lever de soleil, et il est temps pour nous de quitter les Pyrénées et de ramener Joannie à sa famille (même si on l’aurait bien gardée…).

Mais comme il ne se passe jamais rien comme prévu en roadtrip, après seulement 5 minutes, nous voilà sur des routes totalement enneigées … Nous étions les premières à emprunter ce col depuis les chutes de neige. Le paysage était magnifique, et les pneus neiges de Joannie nous ont permis de profiter pleinement de cette traversée.

 

2 semaines seulement après le retour, Joannie nous manque déjà. Notre appartement nous paraît bien trop grand et l’ouverture des volets pour admirer le paysage le matin est beaucoup moins excitante. On a déjà hâte de reprendre la route !

 

N’hésitez pas à nous suivre sur les réseaux pour découvrir nos prochaines aventures !

 

 

Pauline & Roxane

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